Démarches en ligne

Le lieu

La Ville de Compiègne a racheté ce lieu en 2022 lorsque l’église évangélique Baptiste de la Vallée de l’Oise a choisi de le libérer.

Cet endroit magique n'est désormais plus cultuel mais culturel avec une vocation musicale. L'église Saint Andrew va sans nul doute devenir un lieu incontournable de ferveur musicale et de soutien à la diffusion culturelle notamment pour les chorales de Compiègne et les 900 élèves du Conservatoire d’excellence de musique de Compiègne.

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Découvrez la programmation

Comptines et chansons pour enfants

Samedi 13 avril 2024 à 17h

Amélie Raison chant
François Moschetta piano

La soprano Amélie Raison et le pianiste François Moschetta nous offrent une parenthèse touchante faite de comptines, de chansons et de rires. Un spectacle plein d’humour et de tendresse, qui traverse le monde de l’enfance pour ravir petits et grands !

A Funtana

Jeudi 6 juin 2024 à 20h

Chants traditionnels corses
Avec Fanny Châtelain, Muriel Chiaramonti, Clara Pertuy

« A funtana », c’est-à-dire la fontaine, représente un lieu de vie, d’échange, où les voix des femmes se mêlaient autrefois au chant de l’eau, au cœur du village. C’est l’histoire de trois femmes qui se sont réunies autour d’un amour profond pour la Corse, sa culture, sa musique et ses polyphonies bien connues !

Dans le cadre du programme Solstice

Eglise Saint-Andrew

6 bis avenue Thiers
60200 Compiègne
France

Un peu d'histoire

L’Eglise anglicane de Compiègne : l’église Saint-André ou St-Andrew’s Church (placée sous le patronage de Saint-André)

De sa construction à sa restauration (1867-1927)

Maria Jane Bowes-Lyon, veuve de Russel Barrington, une riche Ecossaise qui vit à Paris au 66, avenue Montaigne et fréquente Compiègne pendant le séjour de la cour de Napoléon III, fait construire à ses frais l’église Saint-André sur le boulevard de l’Impératrice, dans le quartier des Avenues à Compiègne. Dans sa lettre, écrite le 11 mars 1868, elle demande au ministre des Cultes l’autorisation d’ouvrir aux fidèles de la communauté anglaise de Compiègne attirée dans le Compiégnois par l’industrie du cheval  (ils sont également 120 à résider dans la Ville et ses environs): « une église pour la célébration du culte divin selon le rite de l’Eglise unie d’Angleterre et d’Irlande, désireuse de maintenir mes compatriotes dans la voie du bien  ».

Le style du bâtiment est un « pastiche néo-gothique anglais ».

La première pierre fut posée le 7 mai 1867 par Mademoiselle Vanier, fille adoptive de Maria Bowes- Lyon car selon la légende, la fondation de l’église Saint-André s’expliquerait par le fait que Maria Bowes-Lyon «  ayant perdu une fillette, vit à Compiègne une enfant qui ressemblait étrangement à la chère disparue. Elle l’adopta et, pour remercier le ciel, décida de fonder une église ». 

Les travaux prirent un an et l’inauguration de l’église eut lieu le 6 mai 1868 sous la présidence du Révérend évêque Smith, ancien évêque de Victoria (capitale de Hong Kong pendant la colonisation anglaise)  devant une audience nombreuse dont Monsieur Eugène Floquet, maire de Compiègne et le baron Morio de l’Isle, le sous-préfet.

Le premier chapelain fut le révérend William-Lewis Mason, originaire de Madras qui vécut de nombreuses années aux Indes et habitait au 10, rue d’Ulm.

Pendant la Grande Guerre, une partie de la communauté anglicane quitta la France mais ce n’est pas pour autant que Saint-André fut désertée car une grande partie d’officiers britanniques qui se trouvaient à Compiègne au moment du Grand Quartier Général (en 1917 et 1918) venaient s’y réunir pour exercer leur culte. Malheureusement, l’église subit les bombardements des pilotes allemands à l’été 1918 et fut presque entièrement démolie.

Elle va rester ainsi presque dix ans.

C’était sans compter l’intervention du Révérend Fletcher, de l’église de l’Ambassade de Grande Bretagne à Paris en charge de l’église anglicane, qui lance un grand appel aux dons pour sa restauration dans le Times, le 9 mars 1926 :

L’église qui « comptait parmi les mieux construites de nos églises sur le Continent est maintenant, avec son toit béant et ses murs éventrés, une image de désolation et de honte aux yeux des Britanniques comme des Français » écrit-il.  Le Révérend sait trouver les mots justes : « Dans une petite partie de la nef, ouverte à l’humidité et aux courants d’air, les fidèles s’assemblent pour le culte deux fois par mois en espérant que quelque chose sera entrepris par leurs coreligionnaires en Angleterre pour qu’ils puissent lever leurs reproches. »

Soutenu par le Maire de Compiègne, M Fournier Sarlovèze, qui rejoint le comité de restauration de l’église anglicane et implique le renfort logistique de la municipalité, ainsi que le soutien du Maréchal Foch en sa qualité de field Marshal de l’armée Britannique, la reconstruction de l’église peut enfin être menée.

Le 9 octobre 1927, l’église reconstruite est de nouveau consacrée et une cérémonie a lieu, témoignage de l’amitié franco-britannique, se clôturant par le chant du God save the king.